Léopard : un tour d'horizon
Passer ou non à Léopard ?
MacBidouille nous propose un pdf qui fait le tour du nouveau système opérateur d'Apple.
http://files.macbidouille.com/articles/leopard/Leopard_par_MacBidouille.pdf
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La chanson de Craonne
La chanson des mutins de 1917
(Auteur anonyme qui ne fut jamais dénoncé
malgré l'énormité de la récompense promise par les généraux)
malgré l'énormité de la récompense promise par les généraux)
Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.
{Refrain:}
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
{au Refrain}
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
{au Refrain}
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.
{Refrain:}
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
{au Refrain}
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
{au Refrain}
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
Le tour de l'île
Felix Leclerc
Pour supporter le difficile
Et l'inutile
Y a le tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles
Pour oublier grande blessure
Dessous l'armure
Été, hiver,
Y a le tour de l'île
L'Île d'Orléans
L'Île c'est comme Chartres
C'est haut et propre
Avec des nefs
Avec des arcs, des corridors
Et des falaises
En février la neige est rose
Comme chair de femme
Et en juillet le fleuve est tiède
Sur les battures
Au mois de mai, à marée basse
Voilà les oies
Depuis des siècles
Au mois de juin
Parties les oies
Mais nous les gens
Les descendants de La Rochelle
Présents tout le temps
Surtout l'hiver
Comme les arbres
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Écoute encore
Maisons de bois
Maisons de pierre
Clochers pointus
Et dans les fonds des pâturages
De silence
Des enfants blonds nourris d'azur
Comme les anges
Jouent à la guerre
Imaginaire, imaginons
L'Île d'Orléans un dépotoir
Un cimetière
Parcs à vidanges, boîte à déchets
U.S. parkings
On veut la mettre en mini-jupe
And speak English
Faire ça à elle, l'Île d'Orléans
Notre fleur de lys
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Raconte encore
Sous un nuage près d'un cours d'eau
C'est un berceau
Et un grand-père
Au regard bleu
Qui monte la garde
Il sait pas trop ce qu'on dit
Dans les capitales
L'oeil vers le golfe ou Montréal
Guette le signal
Pour célébrer l'indépendance
Quand on y pense
C'est-y en France
C'est comme en France
Le tour de l'île
Quarante-deux milles
Comme des vagues les montagnes
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L'heure est venue
Si t'as compris
Et l'inutile
Y a le tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles
Pour oublier grande blessure
Dessous l'armure
Été, hiver,
Y a le tour de l'île
L'Île d'Orléans
L'Île c'est comme Chartres
C'est haut et propre
Avec des nefs
Avec des arcs, des corridors
Et des falaises
En février la neige est rose
Comme chair de femme
Et en juillet le fleuve est tiède
Sur les battures
Au mois de mai, à marée basse
Voilà les oies
Depuis des siècles
Au mois de juin
Parties les oies
Mais nous les gens
Les descendants de La Rochelle
Présents tout le temps
Surtout l'hiver
Comme les arbres
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Écoute encore
Maisons de bois
Maisons de pierre
Clochers pointus
Et dans les fonds des pâturages
De silence
Des enfants blonds nourris d'azur
Comme les anges
Jouent à la guerre
Imaginaire, imaginons
L'Île d'Orléans un dépotoir
Un cimetière
Parcs à vidanges, boîte à déchets
U.S. parkings
On veut la mettre en mini-jupe
And speak English
Faire ça à elle, l'Île d'Orléans
Notre fleur de lys
Mais c'est pas vrai
Ben oui c'est vrai
Raconte encore
Sous un nuage près d'un cours d'eau
C'est un berceau
Et un grand-père
Au regard bleu
Qui monte la garde
Il sait pas trop ce qu'on dit
Dans les capitales
L'oeil vers le golfe ou Montréal
Guette le signal
Pour célébrer l'indépendance
Quand on y pense
C'est-y en France
C'est comme en France
Le tour de l'île
Quarante-deux milles
Comme des vagues les montagnes
Les fruits sont mûrs
Dans les vergers
De mon pays
Ça signifie
L'heure est venue
Si t'as compris
Fais-moi mal, Johnny
Magali Noël
Paroles : Boris Vian. Musique: Alain Goraguer. 1956 .
Paroles : Boris Vian. Musique: Alain Goraguer. 1956 .
Boris Vian
Il s'est levé à mon approche
Debout, il était bien plus p'tit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!
Il n'avait plus que ses chaussettes
Des bell' jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête
Il comprenait rien, l'malheureux
Et il m'a dit l'air désolé
Je n'ferais pas d'mal à une mouche
Il m'énervait! Je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n'suis pas une mouche... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!
Voyant qu'il ne s'excitait guère
Je l'ai insulté sauvagement
J'y ai donné tous les noms d'la terre
Et encor' d'aut's bien moins courants
Ça l'a réveillé aussi sec
Et il m'a dit arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauve mec
J'vais t'en r'filer, d'la série noire
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds... zing!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J'aim' pas l'amour qui fait bing!
Il a remis sa p'tite chemise
Son p'tit complet, ses p'tits souliers
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C'est bien la peine de faire des frais
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!
Debout, il était bien plus p'tit
Je me suis dit c'est dans la poche
Ce mignon-là, c'est pour mon lit
Il m'arrivait jusqu'à l'épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m'a suivie jusqu'à ma piaule
Et j'ai crié vas-y mon loup
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!
Il n'avait plus que ses chaussettes
Des bell' jaunes avec des raies bleues
Il m'a regardé d'un œil bête
Il comprenait rien, l'malheureux
Et il m'a dit l'air désolé
Je n'ferais pas d'mal à une mouche
Il m'énervait! Je l'ai giflé
Et j'ai grincé d'un air farouche
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n'suis pas une mouche... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!
Voyant qu'il ne s'excitait guère
Je l'ai insulté sauvagement
J'y ai donné tous les noms d'la terre
Et encor' d'aut's bien moins courants
Ça l'a réveillé aussi sec
Et il m'a dit arrête ton charre
Tu m'prends vraiment pour un pauve mec
J'vais t'en r'filer, d'la série noire
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds... zing!
Tu m'fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J'aim' pas l'amour qui fait bing!
Il a remis sa p'tite chemise
Son p'tit complet, ses p'tits souliers
Il est descendu l'escalier
En m'laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C'est bien la peine de faire des frais
Maintenant, j'ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel... zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j'aim' l'amour qui fait boum!